Sur le terrain : à la recherche des non-conformités ! – 2025

Deux agents en équipements de sécurité, gilets oranges, chaussures de sécurité, installent au-dessus d'un plaque d'égout ouverte, une machine pour faire des tests à la fumée. Ils la descendent d'un véhicule de type Berlingo, une des portes arrière est ouverte avec une rampe d'accès entre le coffre et la voirie.
Les tests à la fumée, c’est toute une aventure... Embarquons à bord du Berlingo du service Instructions et contrôles et de son mystérieux chargement pour découvrir tout l’intérêt de cette opération « commando ».

Un peu de muscle, une forme olympique, un œil de lynx avisé et des planètes alignées pour de bonnes conditions météo sont les éléments indispensables de ces inspections. Quand tout cela est réuni, les agents du SIARP se déplacent en binôme pour réaliser les tests à la fumée dans des zones bien ciblées. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils ne passent pas inaperçus auprès des riverains s’ils sont présents chez eux ou s’ils circulent dans la rue.

Comment se déroulent les tests à la fumée ?

Une machine positionnée au-dessus d'une plaque d'égout envoie de la fumée blanche dans le réseau d'assainissement. En arrière plan un agent devant une habitation marche dans la rue pour surveiller les gouttières des maisons..L’opération consiste à insuffler dans le réseau d’assainissement des eaux usées une fumée blanche, épaisse et non toxique (paraffine alimentaire), et d’en repérer la réapparition afin de détecter les raccordements non conformes (gouttières, drains, sorties de garage ou de terrasses, siphons de sol, plaques d’égout, etc.).

« Les tests à la fumée nous permettent de lever rapidement les doutes qu’on pourrait avoir sur le mauvais raccordement au réseau d’assainissement d’un logement individuel ou d’un ensemble immobilier, précise le technicien contrôleur. Dans ce dernier cas, c’est un gain de temps précieux, car il nous évite de faire du porte à porte dans chaque appartement. En saturant le réseau avec de la fumée, on peut rapidement détecter, au niveau des boîtes de branchement, les raccordements non conformes ».

Afin d’éviter les interrogations et les alertes, le SIARP prévient systématiquement par anticipation, les mairies concernées, la police municipale ou gendarmerie, et les services de secours (SDIS). Ce dernier est également avisé le jour J, en début et en fin d’opération.

Un peu de bruit rime avec pédagogie

Un agent du SIARP, de dos, habillé d'un blouson orange, lève le doigt vers une gouttière de maison : de la fumée blanchâtre sort. On peut voir les volets bleus ouvert d'une fenêtre en dessous de la gouttière.« Lors de nos investigations, souligne la technicienne contrôleuse, nous sommes parfois interpellés par des riverains car nous ne passons pas inaperçus. Cette machine est bruyante et nous sommes souvent positionnés en plein milieu de la voirie, au niveau des regards d’assainissement. Nous nous présentons sans aucun souci à eux et nous expliquons volontiers notre travail, le but de l’opération, notamment si un propriétaire présent sur place est concerné par l’évacuation d’une fumée blanchâtre de ses installations, en général, via les gouttières. On peut noter que certains propriétaires savent pertinemment que leur habitation est non conforme ».

Un contrôle de conformité pour les logements identifiés

Dans un second temps, les tests à la fumée « positifs » donneront lieu à un contrôle de conformité plus poussé lors d’un rendez-vous avec le propriétaire. Sa présence est obligatoire lors du contrôle : un courrier est envoyé en amont pour l’informer du passage des techniciens. Ce jour-là, le contrôle sera complété avec un test au colorant à partir d’une pièce d’eau de l’habitation. En l’absence de l’écoulement de couleur jaune dans le regard d’assainissement, la non-conformité est confirmée.

Une fumée blanche sort d'une gouttière au niveau d'un toit en tuiles marrons.

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