Les tests à la fumée : quel est leur but ? – 2025

Dans une rue pavillonnaire, un agent du SIARP, de profil, habillé en blouson orange, jean et chaussure de sécurité, vient d'installer la machine à fumée au-dessus d'une plaque d'égout. Cette dernière est posée sur la voirie, avec un piolet à l'oblique qui a permis de la soulever.. Des cônes sécurisent le chantier. La voiture Berlingo du SIARP est stationné sur la gauche.
Depuis fin 2024, le service Instructions et contrôles a débuté des campagnes de tests à la fumée sur des quartiers identifiés de certaines communes du territoire. Le but ? Rechercher les habitations non-conformes pour réduire les eaux claires parasites dans les réseaux d’assainissement.

Les tests à la fumée menés par le service Instructions et contrôles du SIARP ne sont pas le fruit du hasard. Ils sont réalisés dans des zones bien ciblées, grâce à un audit de terrain, en amont, du service Exploitation, qui constate une augmentation du volume d’eau dans les réseaux par temps de pluie.

« Nos postes de refoulement situés au sein d’un réseau séparatif strict ne sont pas censés recevoir d’eau de pluie, précise la responsable du service Instructions et contrôles. Les données de fonctionnement des postes de refoulement sont analysées par le service Exploitation afin de déterminer les postes en surcharge lors d’événements pluvieux. Cette première étape nous permet d’identifier des zones critiques. À nous, ensuite, de détecter par des tests à la fumée, les habitations qui pourraient être non-conformes ».

En effet, cette surcharge dans les réseaux, due à des raccordements d’eaux pluviales dans le réseau des eaux usées, n’est pas sans conséquence, car elle provoque des désordres dans l’exploitation de nos ouvrages d’assainissement (réseaux, postes de relevage et stations d’épuration).

Concrètement, cela peut se traduire par :

  • des débordements d’eaux usées, avec des éventuelles pollutions du milieu naturel ;
  • des non-conformités signalées à la Police de l’eau (car les postes de refoulement situés dans un réseau séparatif strict ne sont pas censés déborder en tant de pluie) ;
  • une détérioration du traitement des stations d’épuration ;
  • des remontées d’eaux usées chez certains particuliers.

Dans ce dernier cas, les usagers appellent en effet les services du SIARP lorsqu’ils sont en difficulté.

De la fumée en sortie de votre habitation, pas de panique !

Une plaque d'égout est ouverte et posée à côté du regard. De la fumée blanchâtre sort du réseau. On voit en ombre chinoise sur un mur d'une habitation, le profil d'un agent.L’opération consiste à insuffler dans le réseau d’assainissement des eaux usées une fumée blanche, épaisse et non toxique (paraffine alimentaire), et d’en repérer la réapparition afin de détecter les raccordements non conformes (gouttières, drains, sorties de garage ou de terrasses, siphons de sol, plaques d’égout, etc.). Ces tests permettent d’agir aussi bien dans une zone pavillonnaire comme dans une zone avec des habitats collectifs.

Afin d’éviter les interrogations et les alertes, le SIARP prévient systématiquement par anticipation, les mairies concernées, la police municipale ou gendarmerie, et les services de secours (SDIS). Ce dernier est également avisé le jour J, en début et en fin d’opération.

Une fumée blanche sort d'une gouttière en zinc au niveau d'un toit en tuiles rouge brique.

Le résultat des premières campagnes

Les tests menés fin 2024 à Menucourt et début 2025 Osny (toujours en cours) par nos techniciens contrôleurs dans trente-cinq rues ont révélé vingt-quatre non-conformités (raccordement d’eaux pluviales dans les eaux usées). Tous les propriétaires sont recontactés par la suite afin de planifier un rendez-vous pour un contrôle de conformité du logement.

Dans une grande majorité des cas, selon l’étendue de travaux à effectuer, les propriétaires des habitations non conformes pourront potentiellement intégrer une opération groupée car le SIARP vient, une fois de plus, en soutien logistique pour accompagner les usagers dans cette mise aux normes.

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