Gestion patrimoniale

La gestion patrimoniale d’une infrastructure permet de la maintenir en état, tout en fournissant un niveau de service en cohérence avec les attentes des usagers et les technologies disponibles. Il s’agit donc de trouver un équilibre entre les performances de l’infrastructure, les risques encourus et les coûts à supporter.

Dans le cas d’un ouvrage d’assainissement (réseau ou station), cela peut donc se définir comme un processus de planification visant à optimiser la conception, la fourniture et la réalisation des infrastructures ainsi que l’exploitation de l’ensemble du système.

La performance du réseau d’assainissement dépend du bon état de trois fonctions :

  • structurelle (diminution de la tenue mécanique de l’ouvrage),
  • hydraulique (défauts gênant l’écoulement),
  • étanchéité (infiltrations et exfiltrations).

Ces trois fonctions peuvent s’apprécier à partir de critères, comme le bon fonctionnement de la collecte, la réduction des nuisances aux usagers et aux agents exploitant le réseau, la protection du milieu naturel ou encore, la maîtrise des coûts…

Les conduites pouvant se dégrader plus rapidement à cause de leur environnement (nature et qualité du sol, trafic de surface, mauvaises pratiques des usagers), il s’agit donc d’identifier les éléments défaillants avant la perte de service et de les réhabiliter. Ceci se traduit par un ensemble d’actions à entreprendre à court, moyen et long terme devant permettre d’atteindre et de maintenir sur la durée un niveau de performance du service d’assainissement. Ce processus doit, en permanence, s’adapter :

  • à la réglementation,
  • à l’état et la situation des collecteurs (zone sensible, milieu récepteur, …),
  • aux futurs projets urbains,
  • au contexte budgétaire et financier,
  • aux conséquences des investissements pour les générations futures.

Ainsi, la démarche globale de gestion patrimoniale des réseaux d’assainissement du SIARP est construite à partir de trois grands volets correspondants :

  • aux études (inspection télévisée, reconnaissance de terrain…) pour la connaissance générale (voire plus spécifique) de l’état des ouvrages selon une hiérarchisation des risques et de criticité définie par le SIARP ;
  • aux travaux d’amélioration (voire de remise en état) des ouvrages planifiés et réalisés en fonction des observations et conclusions des études réalisées ;
  • à la valorisation des données et des résultats. Ce travail concours, de fait à améliorer le savoir-faire, l’expérience et de l’expertise du SIARP. Ces données sont systématiquement mises à jour dans le SIG du SIARP. D’autres documents (manuel d’autosurveillance, bilan annuel d’activité, rapport sur le prix et la qualité du service (RPQS)…) permettent de concourir à la qualité du service rendu par le SIARP aux usagers, aux communes et participent, finalement, à la protection et la préservation de l’environnement.