Ce chantier d’envergure qui vient de débuter dans sa phase préparatoire va durer environ huit mois, avec un achèvement prévisionnel des travaux au 1er semestre 2024. C’est le plus gros chantier que le SIARP réalise depuis quelques années. Il est aussi très spécifique au regard de sa complexité et des techniques employées pour le mener à bien.
Les travaux concernent la réhabilitation d’un collecteur d’eaux usées de diamètre 1400 mm, très dégradé (présence de gaz H2S, béton usé et armatures visibles…) situé quai du Confluent, un peu avant la station d’épuration de Neuville-sur-Oise, gérée par le SIARP. Ce collecteur achemine la majorité des eaux usées vers la station d’épuration, ce qui en fait un réseau particulièrement structurant.
Le chemisage (technique de réhabilitation des canalisations endommagées sans ouverture de tranchée) de 440 mètres linéaires va nécessiter le dévoiement des effluents et donc, par conséquent, la création d’ouvrages provisoires compte tenu de la localisation du chantier, à proximité de la STEU.
Un Groupement d’entreprises a été retenu, dont l’entreprise VALENTIN comme Mandataire qui est accompagnée par divers co-traitants (SOGEA Environnement, Barriquand, Soletanche Bachy Fondations spéciales, Soletanche Bachy et Xylem). L’entreprise EGIS Eau assure la maîtrise d’œuvre.
Création de deux regards « XXL »
Le réseau des eaux usées se situent à environ cinq mètres de profondeur, avec des regards classiques (d’un mètre de diamètre) pour y accéder qui ne permettront pas le passage de la gaine pour chemiser la canalisation.
En conséquence deux regards « XXL » (d’environ 8 m2) vont être créés, avec des pieux sécants descendant à une quinzaine de mètres de profondeur, afin de stabiliser ces deux chambres. En effet, l’Oise étant à proximité, l’eau affleure en limite du réseau, ce qui empêche la conduite des travaux. La création d’un bouchon injecté (sorte de dalle), à environ 8 mètres de profondeur permet de créer une enceinte étanche qui facilitera la réalisation de la fouille sans remontée d’eau.
Quelles sont les contraintes de ce chantier ?
La présence de l’eau en sous-sol en est la principale car c’est elle qui a fait monter les coûts de ce chantier avec les contraintes techniques citées précédemment.
Le chantier a nécessité le passage de conventions, notamment avec la SCNF (proximité de la voie de chemin de fer) et Haropa Port, le dépôt d’un dossier pour défricher dans une partie boisé classé. Par ailleurs, la voie sur les bords de l’Oise étant un tronçon de l’Avenue verte London-Paris, très empruntée par les cyclistes et les piétons, une déviation est mise en place.
Enfin, le chantier se situant en entrée de station, avec un débit important d’effluents maximum à hauteur de 1700 m3/h, il est impératif de les dévoyer en installant en amont une chambre de pompage provisoire qui fonctionnera 24h/24 pendant toute la durée des travaux et qui les déviera sur 400 mètres via une réseau provisoire en surface. En préparant le chantier, un ancien ouvrage, répertorié sur plan, a été de nouveau mis à jour. Il pourrait faire office de bâche de pompage.
Pour la sécurité de tous, nous invitons les usagers (cyclistes et piétons) qui empruntent le chemin le long de l’Oise, à suivre la déviation, les prescriptions établies grâce à la signalétique et à respecter la sécurité des agents sur place.
Coût prévisionnel des travaux : 4 659 329 € TTC
Subventions : Agence de l’eau Seine-Normandie
L’Avenue Verte London-Paris
470 km d’itinéraires vélo entre Paris et Londres permettent de partir à la découverte de charmants petits coins de France et de Grande-Bretagne en empruntant cet itinéraire cyclable aménagé et balisé. Entre deux ambiances urbaines, c’est une véritable immersion dans la campagne qui vous attend en passant par les bords de l’Oise ou en longeant la vallée de l’Epte, au cœur du Vexin français.
En savoir plus : www.avenuevertelondonparis.com