L’élaboration du PPI nécessite un travail conséquent de diagnostic en amont, réalisé par le service Études et travaux, basé principalement sur l’analyse des rapports d’inspection télévisée des canalisations réalisée par notre prestataire, l’entreprise SANET. Ces dernières sont intégrées au fur et à mesure dans le SIG (Système d’information géographique) qui dispose d’un module nommé INDIGAU, outil d’aide à la décision dédié à la programmation des travaux, récemment pris en main par le service.
Ce module synthétise toutes les données enregistrées dans les inspections télévisées (ITV), recoupant d’autres informations liées à l’environnement des canalisations (nappes phréatiques, zones de carrière…) afin d’attribuer une note de 0 à 1 à un défaut révélé – 1 étant un défaut critique. Cette note permet d’évaluer l’impact du défaut présent sur le réseau d’assainissement et se matérialise dans le module INDIGAU par un code couleur pour en faciliter la lecture.
L’informatique ne remplace pas l’expertise humaine
Le travail d’analyse n’a pas seulement été confié à un outil informatique, loin de là, la tâche serait trop aisée ! Le responsable du service Études et travaux et ses agents géomaticiens ont scruté avec minutie un grand nombre d’ITV et leurs rapports pour affiner le travail. Les dernières campagnes d’ITV alimentent forcément le futur PPI (Osny, Marines, Éragny-sur-Oise…) car le SIARP est censé programmer au fur et à mesure les travaux qui s’avèrent nécessaires.
La seconde lecture des ITV, avec des points d’indice définis par le service pour analyser les défauts majeurs/mineurs sur les branchements, les canalisations (fissures, présence de racines…), est indispensable pour élaborer, ville par ville, rue après rue, un récapitulatif complet de la somme des défauts sur des tronçons du réseau.
De cette analyse fine ont été extraits les défauts majeurs afin de réaliser un nouveau classement des futures opérations de travaux à réaliser.
Coût et technicité étroitement liés
Chaque opération de travaux a fait l’objet d’une étude pour évaluer la meilleure réponse technique à apporter (chemisage > réhabilitation / ouverture de tranchée > remplacement), impactant directement la facture finale de chacun des travaux. Sachez qu’une opération de chemisage coûte globalement (car ceci est très variable en fonction des contraintes) trois fois moins chère qu’une opération en tranchée ouverte.
La programmation des travaux dans un PPI, issue de notre diagnostic, nourrie par les ITV de chaque année mais également par les SDA (Schéma directeur d’assainissement), certifiée par le vote en Comité syndical, est un prérequis à l’obtention des subventions de l’Agence de l’eau Seine-Normandie (et du Conseil départemental dans certains cas) qui viendront, à terme, atténuer le coût des opérations. Il convient de mettre en avant notamment l’intérêt environnemental de ces travaux. A contrario, les travaux réalisés dans l’urgence sont, quant à eux, non subventionnables.
Pour ce nouveau PPI 2024-2026, le service Études et travaux a décidé d’enclencher une nouvelle stratégie : regrouper tous les chantiers d’une même commune, comprenant plusieurs rues, au sein d’un même marché public et sur un temps donné, plutôt que de multiplier la passation de marchés publics pour des opérations ponctuelles. Cette nouvelle mutualisation permettra de réduire une partie du travail administratif, sans forcément faciliter le travail de terrain : il faudra gérer en effet conjointement plusieurs sites.
PPI 2024 : ce qu’il faut retenir
- 2024 : 5 439 826 € TTC (Éragny-sur-Oise, Marines, Neuville-sur-Oise, Pontoise, Saint-Ouen l’Aumône)
- 2025 : 4 165 072 € TTC (Cergy, Éragny-sur-Oise, Épiais-Rhus, Grisy-les-Plâtres, Vallangoujard, Jouy-le-Moutier, Osny, Us)
- 2026 : 8 591 067 € TTC (Chars, Le Perchay, Osny, Pontoise, Saint-Ouen-l’Aumône, Vauréal, Cergy