Mieux vaut prévenir que guérir… Vous connaissez ce proverbe ? Il s’applique bien évidemment dans le domaine de l’assainissement et notamment dans l’entretien des réseaux, ces derniers assurant la collecte et le transport des eaux usées d’une agglomération vers des ouvrages de traitement.
Le SIARP, qui a achevé sa campagne d’inspection et de curage des réseaux sur Éragny-sur-Oise, enchaine en cette fin de novembre une campagne sur la commune d’Osny. Sous la voirie, ce ne sont pas moins de 3 063 branchements et 53 410 mètres linéaires de réseaux qui sont concernés.
Pourquoi effectuer le curage réseau ?
L’entretien des réseaux est indispensable afin d’assurer une évacuation optimale des eaux usées vers la station d’épuration en éliminant les éléments solides qui peuvent s’y déposer et créer avec le temps une obstruction de ce réseau.
Il existe deux types de curage :
- le curage programmé des réseaux de collecte a pour objectif de procéder à un nettoyage régulier de la canalisation et permettre, le cas échéant, de réaliser une inspection télévisée de cette dernière afin d’obtenir des informations précises sur son état en vue de pouvoir réaliser de futurs travaux si nécessaire ;
- le curage d’urgence qui intervient quand le collecteur est saturé et ou bouché. L’intervention a pour objectif de rétablir l’écoulement des effluents.
Qu’est-ce que le curage de réseau ?
L’hydrocurage est une méthode de nettoyage des canalisations à l’aide d’eau envoyée sous haute pression selon la nature des travaux à réaliser. L’hydrocurage ou le curage permet ainsi d’éliminer les accumulations de déchets pouvant obstruer les réseaux.
Pour cela, une buse spéciale est utilisée avec un jet avant central pour désagréger les boues et des jets latéraux dirigés vers l’arrière qui assurent l’évacuation de celles-ci et l’avancement de la tête. Le curage se poursuit jusqu’à ce que l’écoulement soit clair et sans saccade.
Cette opération peut occasionner chez les riverains des mauvaises odeurs qui peuvent perdurer. En effet, le curage haute pression vide parfois l’eau contenue dans les siphons des habitations (évier, WC…), ce qui habituellement fait office de rempart contre la remontée des odeurs. Si cela vous arrive, un seul réflexe avant de s’inquiéter : tirer une chasse d’eau ou faire couler de l’eau pour remplir les siphons.
De plus, le curage des réseaux peut occasionner des nuisances sonores de quelques minutes. Ces bruits s’entendront alors depuis un lavabo ou un évier. Pas d’inquiétude, ceci est tout à fait normal.
Quelques conseils pratiques pour limiter certaines nuisances
Si votre installation d’assainissement n’est pas conforme au Règlement d’assainissement collectif (Dispositions techniques) et ne comporte pas, par exemple d’évent et de clapet anti-retour sur le regard de branchement, quelques dispositions s’imposent pour limiter certaines remontées d’eaux usées dans votre habitation :
- penser à fermer systématique la cuvette de vos toilettes afin de limiter l’impact d’éventuelles éclaboussures ;
- libérer les boîtes de branchement, si elles se trouvent en domaine privé (ne mettez aucun objet sur les plaques des regards).
Nous vous rappelons, par ailleurs, que les regards de branchements situés sur le domaine privé doivent être entretenus par le propriétaire. Il faut le maintenir propre et accessible en cas d’intervention. De même, si vous disposez d’un clapet anti-retour, ce dernier doit faire l’objet d’un entretien régulier afin de garantir sa longévité et son efficacité.
Bon à savoir…
Les fréquences des campagnes de curage et d’entretien des réseaux d’assainissement ont largement augmenté ces dernières années. En cause, notamment et surtout, l’utilisation de lingettes, même dites biodégradables, et leur rejet dans les toilettes, à proscire bien évidemment. Ces éléments finissent par s’amalgamer avec des graisses engendrant des dégâts importants sur les ouvrages d’assainissement et même des débordements. Le SIARP renouvelle régulièrement sa campagne de sensibilisation sur ce fléau.
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