Historique

Un peu d'histoire...

bassin intercommunal du ru de l’hermitage

Dès 1945, les villes se reconstruisent, les réseaux embryonnaires d’assainissement des communes se rejettent directement dans les cours d’eau. Il est urgent d’agir. Cette volonté se concrétise par la création du Syndicat intercommunal pour l’assainissement de Pontoise Saint-Ouen-l’Aumône en 1950, qui deviendra le Syndicat intercommunal pour l’assainissement de la Région de Pontoise, SIARP, en 1969. Les compétences initiales du syndicat sont la gestion du transport et l’épuration des eaux usées ainsi que la gestion intercommunale des eaux pluviales.

Peu à peu, d’autres communes rejoignent le syndicat et plusieurs réorganisations se succèderont.

Le projet du Syndicat est de construire une des premières stations d’épuration de notre secteur. Dès 1951, le comité syndical décide d’acheter le terrain à Pontoise pour l’implantation de la station. Les premiers collecteurs situés chemin de la Pelouse, en bord d’Oise, sont réceptionnés en 1953. La station est inaugurée en 1957. En 1963, un deuxième terrain est acquis pour agrandir les installations existantes. Cette station constitue une unité moderne de traitement des eaux usées performante pour l’époque.

Le fonctionnement de cet ouvrage repose sur le traitement biologique des effluents. Le processus d’épuration des eaux comporte plusieurs étapes : dégrillage, dessablage déshuilage, puis une décantation avant traitement biologique par lit bactérien.
De même, les boues subissent une digestion puis sont séchées avant d’être revendues comme fertilisants aux agriculteurs.
Le gaz généré par le process est récupéré et permet l’alimentation en énergie électrique de la station. La capacité nominale de la station est de 44 000 équivalents habitant, soit 7 200 m3/j. Elle est gérée en régie.

Une autre difficulté est l’acheminement des eaux usées provenant des habitants de Saint-Ouen-l’Aumône sur la rive opposée de l’Oise. La solution technique retenue est la pose de postes et de canalisations de refoulement. Le franchissement de l’Oise est permis grâce à la pose de canalisations de refoulement posées en encorbellement sous le pont SNCF entre les deux communes. Le SIARP s’appuie sur les compétences des services de l’État pour la conception et le suivi de ses travaux.

En 1969, en partenariat avec l’Établissement public d’aménagement mis en place pour créer la ville nouvelle de Cergy-Pontoise et le Syndicat communautaire d’aménagement de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise (SCA), ayant pour mission la construction des infrastructures nécessaires à l’implantation de la ville nouvelle, le SIARP construit les premiers réseaux d’eaux usées qui seront remis au SCA. Les deux structures gèrent leurs réseaux de manière indépendante, mais gardent un fonctionnement similaire : structure interne réduite, appui logistique assuré par les services de la Direction départementale de l’équipement (DDE).

Bientôt, face au développement de l’urbanisation, la station d’épuration de Pontoise n’a plus les capacités suffisantes pour assurer le traitement de l’ensemble des effluents. Une partie des effluents est alors acheminée vers la station d’épuration d’Achères via des collecteurs structurants et les principaux postes de refoulement construits par le SCA.
En 1976, le SIARP réceptionne le siphon posé en fonds de lit de l’Oise entre les communes de Pontoise et Saint-Ouen-l’Aumône, de manière à sécuriser le fonctionnement de la station de Pontoise. En cas de défaillance les effluents sont renvoyés jusqu’à Achères.

Le squelette actuel des réseaux d’assainissement est mis en place.

En 1987, le Syndicat d’agglomération nouvelle (SAN) de Cergy-Pontoise décide de créer la station d’épuration de Neuville-sur-Oise. Ainsi, cette dernière dont la construction est concédée à une entreprise privée, est mise en service le 1er juillet 1992 et le SIARP acte la fermeture de celle de Pontoise. Le redimensionnement et la mise aux normes de la station de Cergy-Neuville donnent lieu à d’importants travaux qui s’achèvent en 2012.

La rationalisation des gestionnaires

Alors que le développement du service d’assainissement se poursuit sur le territoire, la multiplicité de gestionnaires entrave l’efficacité de leur gestion. En 1996, une étude est menée conjointement par le SIARP, le SAN et les communes. L’objectif est de réorganiser l’assainissement, en limitant la gestion à deux intervenants sur l’ensemble de la zone et à unifier le prix de l’eau.

  • transfert des réseaux tertiaires au SIARP après leur intégration dans le domaine public communal.

Le dispositif retenu est le suivant :

  • Le SIARP gère les réseaux de collecte et est l’interlocuteur privilégié des usagers.
  • Le SAN gère le réseau de transport final et l’épuration.
  • Les communes qui ne l’avaient pas encore fait transfèrent la compétence collecte au SIARP.

Ainsi, en 2001, le SIARP adopte de nouveaux statuts et, six nouvelles communes adhèrent au SIARP. Une convention entre le SIARP et le SAN acte la nouvelle répartition de leurs compétences.

L’année 2002 est consacrée à l’intégration des réseaux communaux soit 305 km de réseaux d’eaux usées et 57 postes de refoulement, augmentant ainsi le patrimoine géré par le SIARP de 30 M€. Les délégations de services publics existantes seront toutes reprises par le Syndicat.

La redevance collecte est unifiée à un niveau plus faible qu’avant la réorganisation sur l’ensemble du territoire du SIARP, sauf cas de délégation de service.

Les économies d’échelle et l’identification facilitée du gestionnaire bénéficient directement à l’usager.

En 2005, la commune de Boisemont rejoindra à son tour le SIARP.

Ainsi, en 2012, le SIARP compte dix-neuf communes : douze sur la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise (ancien SAN) et sept en dehors.

La fusion des deux syndicats

Après avoir accueilli pendant de nombreuses années les effluents du syndicat voisin – le SIACARTE qui deviendra le SIAC-RCM – la convention qui liait les 2 syndicats devient fusion. Le 1er janvier 2013, les communes d’Ableiges, Cormeilles-en-Vexin, Courcelles-sur-Viosne, Montgeroult et Frémécourt deviennent membres à part entière du SIARP.

Très rapidement, le réseau d’assainissement du hameau de la Villeneuve Saint Martin est relié par une canalisation de plus de 2 km au réseau du SIARP, rendant inutile la mise aux normes de la station du hameau. Ainsi, la quasi-totalité du périmètre de collecte des eaux usées traitées par la station d’épuration de Cergy-Neuville est exploitée par le SIARP.

Une réforme territoriale

Au 1er janvier 2020, à la suite de la loi NOTRe et fort de son expérience, le SIARP a bénéficié du transfert de la compétence assainissement de la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise, de la Communauté de communes Vexin centre.
Ainsi, le SIARP couvre désormais 43 communes soit une population de 240 000 habitants environ, gère environ 1 000 kms de réseaux, 147 postes de refoulement et 13 stations d’épuration.

Aujourd’hui, le SIARP comprend donc 43 communes :

  • 13 membres de la Communauté d’agglomération Cergy Pontoise,
  • 6 membres de la Communauté de Communes Sausseron-Impressionnistes,
  • 24 membres de la Communauté de communes Vexin centre.